OCS : 5 films pour public averti à voir sur la plateforme

Artnewspress : Dérangeants, violents ou provocants, de Lars Von Trier à Yórgos Lánthimos en passant par Dario Argento, ces films interrogent le spectateur sur la notion de désir, de liberté, et sur les rapports de domination que nous entretenons avec les autres.

Canine

Interdit au moins de 12 ans

Le père, la mère et leurs trois enfants vivent dans une maison pavillonaire bordée d’une haute clôture. Les enfants ne l’ont jamais franchi. Leur éducation et leurs loisirs se limitent au modèle imposé par les parents, en l’absence de toute empreinte du monde extérieur… D’une froideur quasi-clinique, le deuxième long-métrage du réalisateur grec Yórgos Lánthimos (The Lobster, Mise à mort du cerf sacré) explore les rouages de l’aliénation sous forme d’expérimentation sociologique, à travers le prisme d’une famille dont les parents élèvent leurs enfants sous cloche, comme des petits rats de laboratoire à qui on tente d’orienter le regard sur le monde. Dans quel but ? Le cinéaste ne l’explicite jamais, et nous livre un film épuré à l’extrême, fait de silences et de longs plans séquences au ton si cru que la violence et les abus qui y sont dépeints en sont exacerbés. Canine a remporté le prix Un Certain Regard au Festival de Cannes 2009.

The House That Jack Built

Interdit aux moins de 16 ans

A travers le parcours de Jack (Matt Dillon), serial killer poursuivi par la police dans les années 1970, Lars Von Trier invite le spectateur à adopter le point de vue du Mal. Jack, qui voit ses meurtres comme de véritables oeuvres d’art, explore son vécu et ses pensées en dialoguant avec un mystérieux inconnu… Après Nymphomaniac volume 1 et 2, le réalisateur danois ne déroge pas à son sens de l’irrévérence habituelle avec The House That Jack Built en donnant un aspect grotesque aux meurtres morbides de son héros, qui livre une réthorique quasi enfantine sur la notion de bien et de mal.

Lords of Chaos

Interdit aux moins de 16 ans 

Dans la Norvège tranquille des années 1990, le guitariste Euronymous (Rory Culkin) fonde le groupe Mayhem, qui devient rapidement l’épicentre de la nouvelle scène black métal du pays. Sa rencontre avec Varg Vikernes (Emory Cohen), l’homme derrière le projet musical Burzum, va précipiter les membres de son cercle dans une surenchère criminelle… Jonas Åkerlund signe avec Lords of Chaos un biopic musical indie sincère et richement documenté de l’histoire la plus controversée du black metal, explorant en filigrane les moeurs des ados torturés de la génération 1990, trouvant un exutoire dans la provocation et la violence.

Phenomena

Interdit aux moins de 12 ans

Jennifer Corvino (Jennifer Connelly) se rend en Suisse afin de poursuivre ses études au sein d’un établissement scolaire privé. Un soir, lors d’une crise de somnanbulisme, la jeune fille assiste au meurtre d’une étudiante… et se découvre la faculté de communiquer avec les insectes. Sorti en 1985, Phenomena est l’un des opus les plus débridés de Dario Argento, dont la trame principale rappelle pour beaucoup celle de . Sur une bande-son composée par Goblin, Iron Maiden ou encore Motörhead, allant du hard rock aux guitares saturées au synthétiseur égrénant des notes horrifiques, les obsessions du maître du giallo italien se succèdent. Jeunes filles brutalement assassinées, héroïne candide prise dans un engrenage infernal, irruption du surnaturel, bestiaire et cabinet de curiosités composent l’univers de ce film aux multiples rebondissements sanguignolents.

Sauvage

Interdit aux moins de 16 ans

Léo, 22 ans, se prostitue dans la rue pour un peu d’argent. Les hommes défilent. Lui reste là, en quête d’amour. Il ignore de quoi demain sera fait. Premier film de Camille Vidal-Naquet, Sauvage gravite autour de ce héros sans passé, marginal, libre et indomptable. Sans jamais apposer de jugement, le cinéaste filme au plus près des corps abîmés, isolés, rejetés par une société qui prétend ne pas les voir. En se donnant sans compter, Léo, écorché vif, combat la solitude de ces êtres et vit chaque instant intensément. Une chronique sombre et mélancolique sur le besoin insatiable de liberté.

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