Woody Allen et Olivier Assayas au menu du Festival de Deauville

ARTNEWSPRESS: Le dernier film du réalisateur de Manhattan, Un jour de pluie à New York, ouvrira la 45e édition de la manifestation consacrée au 7e art américain. Comme Jacques Audiard l’an passé, le cinéaste français Olivier Assayas recevra le prix du Festival et dévoilera son film d’espionnage tourné en Floride.

Avant de lever le voile, jeudi, sur la sélection de sa 45e édition, le festival du cinéma américain de Deauville sait faire monter la température. La manifestation, qui se déroulera du 6 au 15 septembre, vient de révéler les œuvres qui feront son ouverture et sa clôture. Le dernier film de Woody Allen, Un jour de pluie à New York, lancera les festivités. Elle Fanning, récompensée par un prix Nouvel Hollywood à Deauville l’an dernier, et la vedette de Call Me By Your Name, Timothée Chalamet, y incarnent un couple d’étudiants dont le week-end en amoureux se transforme en une succession de rencontres fortuites et de situations insolites.

«New York cristallise une fois encore les rêves et névroses des protagonistes de Woody Allen dans un chassé-croisé débordant de charme», promet le directeur artistique de Deauville, Bruno Barde. Jude Law, Rebecca Hall, Liev Schreiber complètent l’affiche de ce marivaudage à l’avènement douloureux.

Toujours accusé d’attouchements par sa fille adoptive Dylan, Woody Allen a été mis au ban d’Hollywood dans le sillage du mouvement #MeToo. Le réalisateur qui n’a jamais été poursuivi par la justice clame son innocence. Toutefois le maintien de ces accusations a poussé la plupart des comédiens au générique d’Un jour de pluie à New York à se désolidariser du film et de Woody Allen. Le long-métrage a été lâché par son distributeur américain et son producteur, Amazon. Un jour de pluie à New York ne sort pour le moment que dans quelques pays européens, dont la France le 18 septembre.

Olivier Assayas revisite la guerre froide

La soirée de clôture du Festival de Deauville sera assurée par Olivier Assayas. Le réalisateur français, habitué des tournages internationaux et des distributions polyglottes, présentera Wasp Network. Tourné entre la Floride et Cuba, le drame qui met en scène le fidèle collaborateur d’Assayas Edgar Ramirez (Carlos) et Penelope Cruz, est basé sur des faits réels survenus les dernières années de la guerre froide. Le film chronique le destin de dissidents du régime castriste, soupçonnés de meurtre et d’espionnage, et emprisonnés aux États-Unis. «Wasp Network offre un contrechamp aussi original qu’efficace à l’histoire américaine des liens entre Cuba et les États-Unis», souligne le festival. Wasp Network aura aussi les honneurs du Festival de Toronto.

Comme Jacques Audiard qui avait été salué lors de l’édition 2018 pour son western dans la plus pure tradition américaine Les Frères Sister, Olivier Assayas repartira avec le Prix du 45e Festival du cinéma américain de Deauville. «Il y a chez Olivier Assayas le plaisir du cinéma, du filmage et de sa ponctuation que l’on sent à chaque plan, chaque séquence et chaque scène. Une hélice d’avion, un vol, une perspective, un baiser, un travelling. Olivier applique parfaitement l’adage de Truffaut: un bon film est un film qui a un point de vue sur le monde et un point de vue sur le cinéma», estime Bruno Barde. «Dans la tradition des thrillers politiques, le montage rythme ici l’intrigue et devient vraiment partie prenante de la mise en scène comme un récit à la John Le Carré», déclare le directeur du Festival.

Olivier Assayas croisera dans la station balnéaire normande la route de Kristen Stewart. Grâce à Sils Maria, du même réalisateur, la star de Twilight avait été la première actrice américaine à décrocher un César. La comédienne , bientôt à l’affiche du huis clos sous-marin Underwater avec Vincent Cassel, sera à Deauville pour défendre son biopic de Jean Seberg et y recevoir le prix Deauville Talent award.

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Constance Jamet

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