Alfred Hitchcock et sa femme Alma seront à l’honneur ce dimanche sur Arte

Artnewspress: Arte proposera dimanche soir une soirée spéciale Alfred Hitchcock… mais pas seulement. L’épouse du cinéaste, Alma Reville, sera elle aussi mise en avant dans le cadre d’un documentaire inédit retraçant sa vie et leurs multiples collaborations. En 1979, Alfred Hitchcock citait devant le public de l’American Film Institute les quatre personnes qui furent essentielles pour lui : “La première est une monteuse, la deuxième, une scénariste, la troisième, la mère de ma fille Patricia, et la quatrième, une cuisinière émérite capable d’accomplir des miracles aux fourneaux.” Il présentait en fait Alma, qui partageait sa vie depuis ses 22 ans.

Avant ce documentaire programmé à 22h45, le classique Fenêtre sur cour, datant de 1954, sera diffusé à partir de 20h55. L’histoire ? A cause d’une jambe cassée, un reporter photographe, incarné par James Stewart, est immobilisé chez lui. Pour s’occuper, il reste campé derrière une paire de jumelle qu’il braque sur l’immeuble en face du sien et regarde ses voisins vaquer à leurs occupations. Jusqu’au jour où il a la certitude que l’un d’eux vient de commettre un crime. Il convainc alors sa fiancée, interprétée par la voluptueuse Grace Kelly, de l’aider à le prouver…

Ici le spectateur est constamment séparé du suspens par une vitre et pourtant, il trépigne. Fenêtre sur cour est l’un des premier huis clos du cinéma. Alfred Hitchcock y construit des plans minutieux en les raccordant de façon naturelle, tout comme il le fit dans La Corde. Ce sont donc les nombreuses fenêtres de l’immeuble qui lui permettent de raccorder les différentes scènes. Même si l’histoire est axée sur le quotidien de la middle class américaine et donc moins effrayante qu’un Psychose ou un Vertigo, ce film est un classique à ne pas manquer. Hitchcock y réalise un tour de force technique ; James Stewart, immobilisé et en pyjama, y est convaincant et toujours aussi séduisant et, comme le démontrent de nombreuses analyses, ce film peut même être perçu comme une métaphore du cinéma. Le personnage de James Stewart représente le public et l’immeuble qu’il regarde avec ses locataires, le film. Fenêtre sur cour est donc l’histoire d’un art qui se regarde, d’un spectateur regardant un autre spectateur. Une histoire de voyeurs en somme.

 

premiere.fr

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