Saturday, May 4, 2024
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Al Pacino a 80 ans : 5 choses à savoir sur la star du Parrain et de Scarface

ArtNewsPress : Aujourd’hui 25 avril, Al Pacino fête ses 80 ans. A cette occasion, retour sur cinq choses que vous ignoriez peut-être sur ce monstre sacré du cinéma hollywoodien.

C’EST UN ADEPTE DE “LA MÉTHODE”

Au milieu des années 1960, Al Pacino, alors dans la vingtaine, passe une audition pour entrer à l’Actors Studio, dirigé par Lee Strasberg. Recalé, il intègre à la place le cours Herbert Berghof, appelé aussi HB Studio, où il est formé par Charlie Laughton, qui devient son mentor et son ami et le présente à de nombreux poètes et écrivains. En 1966, il est enfin reçu à l’Actors Studio et Strasberg lui enseigne la Méthode, qui se réclame des travaux de Konstantin Stanislavsky. Elle consiste, pour les acteurs, à puiser dans ses propres affects pour créer l’émotion et amener le personnage à soi plutôt que l’inverse.

C’est à l’Actors Studio que Pacino fait la connaissance de Robert De Niro. Les deux comédiens, qui comptent désormais parmi les géants de Hollywood, en deviennent bientôt les porte-étendards. Au point que pour valider son diplôme à New York University, Alec Baldwin a rédigé son mémoire de fin d’études Pacino et la Méthode. Depuis 1994, c’est d’ailleurs Al Pacino lui-même qui dirige l’Actors Studio, avec Ellen Burstyn et Harvey Keitel. L’improvisation, le travail sur la mémoire sensorielle, le passé du personnage sont des techniques habituelles de la Méthode et Pacino en est un fervent adepte. Par exemple, dans Un après-midi de chien, qui reste l’un de ses plus grands films, toute la scène au téléphone avec Chris Sarandon a été complètement improvisée par les deux acteurs.

COPPOLA A DÛ SE BATTRE POUR L’IMPOSER DANS LE PARRAIN

Le rôle de Michael Corleone dans Le Parrain est l’un des plus prisés à l’époque. Tous les grands acteurs du moment espèrent le décrocher et certains sont même sérieusement considérés par la production : Robert Redford, Warren Beatty, Jack Nicholson ou encore Robert De Niro. Pour Francis Ford Coppola, toutefois, il n’y a pas de discussion possible, il veut Al Pacino et personne d’autre. Pourtant, les dirigeants de la Paramount et les producteurs du film, dont Robert Evans qui l’appelle “ce nain de Pacino”, ne sont pas du tout emballés à l’idée de l’engager pour le rôle. Finalement, Coppola obtient gain de cause, mais le tournage est difficile pour les deux hommes, qui craignent constamment d’être renvoyés par le studio.

Les grands-parents de Pacino étaient originaires de Corleone en Sicile, et le noms de ses frères dans le film, Fredo et Sonny, sont des références directes à son vrai prénom, Alfredo, et à son surnom d’enfance, Sonny. Finalement, Le Parrain rencontre un énorme succès et lui permet d’obtenir sa première nomination à l’Oscars du Meilleur acteur dans un second rôle. Amusant, quand on pense qu’au début de sa carrière, Al Pacino a failli se faire appeler Sonny Scott, de peur que ses origines italiennes ne lui portent préjudice.

IL N’A PRESQUE PAS TOURNÉ DANS LES ANNÉES 1980

Les années 1980 démarrent en trombe pour Al Pacino, qui tourne avec William Friedkin (La Chasse, 1980), puis Arthur Hiller (Avec les compliments de l’auteur, 1982) et Brian De Palma, qui le dirige en 1983 dans Scarface, lui offrant le rôle inoubliable de Tony Montana qui l’élève au rang d’acteur culte. Malheureusement, il enchaîne avec Révolution, qui souffre d’un tournage maudit et interminable. Pacino attrape une pneumonie à cause du mauvais temps, le scénario connaît de nombreux changements et le projet déraille. Le film de Hugh Hudson, qui sort en 1985, est considéré comme l’un des pires jamais réalisés et fait l’objet de critiques catastrophiques.

Pacino, vacciné, s’exile des plateaux de cinéma pendant quatre ans, préférant alors retourner au théâtre, son premier amour. Ce n’est qu’en 1989 qu’il accepte de tourner à nouveau, dans le thriller Mélodie pour un meurtre, où il incarne un policier alcoolique. Ce rôle marque un tournant dans la carrière de Pacino et en 1992, il remporte l’Oscar du Meilleur acteur pour sa performance dans Le Temps d’un week-end.

IL A REFUSÉ UN PAQUET DE RÔLES

Parmi les rôles devenus mémorables qu’Al Pacino a refusés, on compte notamment celui de Ted Kramer dans Kramer contre Kramer, qui a valu un Oscar à Dustin Hoffman ; celui, finalement incarné par Harrison Ford, de Han Solo dans la saga Star Wars ; ou encore, celui de Roy Neary dans Rencontres du troisième type, campé en fin de compte par Richard Dreyfuss. Le comédien a aussi décliné la proposition de Francis Ford Coppola de jouer dans Apocalypse Now. Le cinéaste l’avait en effet contacté pour lui demander de prêter ses traits au personnage du capitaine Willard (Martin Sheen). Pacino a poliment refusé, prétextant que même s’il “ferait n’importe quoi” pour lui, il “n’irait pas faire la guerre avec lui”.

Outre ces quatre grands rôles, Al Pacino a eu l’opportunité de jouer dans Né un 4 juillet : il a préparé pendant un mois le personnage de Ron Kovic avant de s’écarter du projet et que Tom Cruise ne prenne la relève. Il s’est également vu offrir les rôles principaux de Pretty Woman – avant Richard Gere – et d’USS Alabama – avant Gene Hackman. Il était enfin le premier choix du réalisateur Bryan Singer pour camper l’agent spécial Dave Kujan (Chazz Palminteri) dans Usual Suspects. Pacino a d’alleurs déclaré que c’était le rôle auquel il regrettait le plus d’avoir renoncé.

IL EST UN IMMENSE FAN DE SHAKESPEARE

Al Pacino compte parmi les plus grands admirateurs du dramaturge William Shakespeare. Sa pièce préférée est Hamlet et il a souvent interprété les oeuvres du Barde sur les planches : Richard III, Jules César, ou encore Le Marchand de Venise. Dans le documentaire Looking for Richard, qu’il réalise en 1996, il tente d’analyser la mise en scène de Richard III, s’interrogeant avec humour et passion sur l’art et la manière d’aborder un tel rôle, entraînant le spectateur dans les coulisses de son théâtre intime pour lui faire partager sa passion de comédien et mettant en lumière la résonance de l’oeuvre de Shakespeare dans le monde moderne.

En 2004, il participe à l’adaptation cinématographique du Marchand de Venise, dans le rôle de l’usurier juif Shylock, aux côtés de Jeremy Irons et de Joseph Fiennes. Le film est un échec commercial, mais il est bien reçu par la critique. Dans la lignée de Looking for Richard, il réalise en 2011 un nouveau documentaire, consacré cette fois-ci à la pièce d’Oscar Wilde, Salomé.

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