Bousculade à l’entrée de la ligne droite vers Cannes

Artnewspress: Après une somptueuse cuvée 2019 qui a résonné jusqu’aux récents Oscars avec le triomphe de la Palme d’Or Parasite du Sud-Coréen Bong Joon Ho, le Festival de Cannes entre actuellement dans la période de décantation du programme de sa 73e édition qui se déroulera du 12 au 23 mai 2020. Deux seules certitudes pour l’instant : le cinéaste américain Spike Lee sera président du jury de la compétition officielle (lire la news) et le sélectionneur cannois Thierry Frémaux disposera d’un très large éventail de choix et de talentueux postulants (ce qui n’exclut pas, heureusement, les surprises). Revue d’effectifs des prétendants avant qu’ils n’affrontent le cœur du grand brassage du processus de sélection pour une place au soleil sur l’Olympe du cinéma d’auteur mondial.

En première ligne des prétendants pointent trois cinéastes déjà vainqueurs d’une Palme d’Or : l’Italien Nanni Moretti qui misera sur Tre piani (lire l’article), le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul avec Memoria (news) et le Français Laurent Cantet avec Arthur Rambo (article).

Parmi les cinéastes déjà primés à Cannes se distinguent la Japonaise Naomi Kawase avec True Mothers, le Danois Thomas Vinterberg avec Druk (article), le Mexicain Michel Franco avec Lo que algunos soñaron, le Tchadien Mahamat Saleh-Haroun avec Lingui (news), et les Français Bruno Dumont avec Par un demi-clair matin (On a Half Clear Morning – article), Maïwenn avec ADN (DNA), Xavier Beauvois avec Un petit-fils (Drift Away – news) et Mathieu Amalric avec Serre moi fort (news). Pour mémoire, la présence éventuelle en compétition de l’Américaine Sofia Coppola avec On The Rocks sera liée à sa possibilité d’une sortie ou non en salles en France (condition du règlement pour pouvoir briguer la Palme d’Or) puisque le film implique la plateforme d’Apple.

Au rayon des réalisateurs ayant également déjà fréquenté la compétition sur la Croisette se distinguent l’Américain Wes Anderson avec The French Dispatch, le Néerlandais Paul Verhoeven avec Benedetta (article), les Français Leos Carax avec Annette (et son duo de stars Marion Cotillard – Adam Driver), François Ozon avec Été 85, Nicole Garcia avec Lisa Redler (article), Stéphane Brizé avec Pour le meilleur et le pire (For Better or For Worse – news), Xavier Giannoli avec La Comédie humaine (Lost Illusions – article) et Benoît Jacquot avec Suzanna Andler (news), le Russe Kirill Serebrennikov avec Petrov’s Flu, le Hongrois Kornel Mundruczó avec la production canadienne Pieces of a Woman, l’Autrichien Ulrich Seidl avec Wicked Games, l’Italien Daniele Luchetti avec Lacci (The Ties), le Japonais Kiyoshi Kurosawa avec Wife of a Spy, l’Irakien Hiner Saleem avec Goodnight, Soldier, voire l’Américain Sean Penn avec Flag Day (même si l’accueil cannois de The Last Face en 2016 semble compliqué à surmonter sur le papier).

Parmi les plus sérieux postulants à une première incursion en compétition, on peut notamment mentionner la Hongroise Ildikó Enyedi avec L’Histoire de ma femme (The Story of My Wife – article), la Française Mia Hansen-Løve avec Bergman Island, l’Américaine Chloé Zhao avec Nomadland, son compatriote David Lowery avec The Green Knight, la Chinoise Ann Hui avec Love After Love, la Libanaise Danielle Arbid avec la coproduction franco-belge Passion simple (Simple Passion – article) ou encore l’Israélien Nadav Lapid avec Le genou d’Ahed (Ahed’s Knee).

La production européenne ne manque pas d’autres talents prêts à une première sur la Croisette comme les titres italiens Il buco (The Hole) de Michelangelo Frammartino (article), Le sorelle Macaluso (The Macaluso Sisters) d’Emma Dante (article) et Miss Marx de Susanna Nichiarelli, Fools du Polonais Tomasz Wasilewski, The Girl and the Spider du Suisse Ramön Zurcher, The Last Ones de l’Estonien Veiko Õunpuu (article), The Innocents du Norvégien Eskil Vogt (interview de la productrice Maria Ekerhovd), Shorta des Danois Frederik Louis Hviid et Anders Ølholm (news), Los europeos de l’Espagnol Víctor García León ou encore le long en langue anglaise Wise Blood des Belges Bouli Lanners et Tim Mielants (news).

On ne peut pas non plus ignorer Amira de l’Egyptien Mohamed Diab, Les Cahiers (The Notebooks) des Libanais Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, L’Homme qui a vendu sa peau (The Man Who Sold His Skin) de la Tunisienne Kaouther Ben Hania (news), Une histoire d’amour et de désir (A Story of Love and Desire) de sa compatriote Leyla Bouzid (article), Positive School du Marocain Nabil Ayouch (article), La Nuit des Rois du franco-ivoirien Philippe Lacôte, Here We Are de l’Israélien Nir Bergman, Shake Your Cares Away de son compatriote Tom Shoval ou encore Mainstream de l’Américaine Gia Coppola.

Du côté français, au-delà des noms déjà cités, sont installés dans les starting-blocks Onoda, 10000 nuits dans la jungle (Onoda – 10 000 Nights in the Jungle) de Arthur Harari (news), Mandibules (Mandibles) de Quentin Dupieux (article), Les Années 10 de Thierry de Peretti (article), Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait d’Emmanuel Mouret (article), Paradis sale (After Blue) de Bertrand Mandico (news), voire Le Quai de Ouistreham d’Emmanuel Carrère (news).

Se distinguent également pour la production hexagonale Madame Claude de Sylvie Verheyde, Mon légionnaire de Rachel Lang (news – avec Louis Garrel en tête d’affiche), Médecin de nuit d’Elie Wajeman (article) et Madeleine Collins d’Antoine Barraud (article).

Au rayon toujours très disputé des premiers longs métrages figurent entre autres The Drover’s Wife de l’Australienne Leah Purcell, Sous le ciel d’Alice (Skies of Lebanon) de la Française Chloé Mazlo (article), Bruno Reidal de son compatriote Vincent Le Port (news), La Troisième Guerre (The Third War) de l’Italien Giovanni Aloï (article), Natural Light du Hongrois Dénes Nagy (article), La Nuée (The Swarn) du Français Just Philippot (article), Le Traducteur (The Translator) du duo d’origine syrienne Rana Kazkaz – Anas Khalaf, Hatching de la Finlandaise Hanna Bergholm (news), Naked Sky de la Géorgienne Dea Kulumbegashvili, Unclenching The Fists de la Russe Kira Kovalenko, Taste du Vietnamien Le Bao, les films français Gagarine (Gagarin) du duo Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (lire l’article), Vaurien (Rascal) Peter Dourountzis (news), Les Héroïques de Maxime Roy (article) et Garçon Chiffon (My Best Part) de Nicolas Maury (lire la news), La Colline où rugissent les lionnes (The Hill Where Lionesses Roar) de la Franco-kosovare Luàna Bajram, Apples du Grec Christos Nikou (news), Libertad de l’Espagnole Clara Roquet, Bootlegger de la Canadienne Caroline Monnet, Sans Soleil de la Belge Banu Akseki et Moneyboys du Chinois Chen Bo Yilin.

A noter enfin du côté des documentaires entre autres Le Cerveau (The Brain) du Suisse Jean-Stéphane Bron, Une histoire à soi de la Française Amandine Gay ou encore Bigger Than Us de sa compatriote Flore Vasseur, et pour l’animation Where Is Anne Frank? de l’Israélien Ari Folman et La Traversée de Florence Miailhe.

Possibles ? Probables ? Ces indices (quels films prêts au printemps ? qui les a réalisés ? qui les vend ?) et ces multiples suppositions moulinés par tous les pronostiqueurs du café du commerce cinéphilique mondial avant que le glaive de la sélection ne tranche dans le vif, incluent aussi, entre autres espoirs et rêves, celui de découvrir sur la Croisette Tenet de l’Américain Christopher Nolan.

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