Mort à 79 ans de Marie-José Nat, la beauté brune du cinéma français

ARTNEWSPRESS: DISPARITION – L’actrice, née en 1940 à Bonifacio d’un père kabyle et d’une bergère corse, a travaillé sous la direction de maîtres du 7e art comme Clouzot (La vérité) et Autant-Lara (Le Journal d’une femme en blanc). Elle vient de succomber à une longue maladie.

Marie-José Nat, figure familière des écrans dans les années 60 et 70 et actrice d’Élise ou la vraie vie, est décédée jeudi 10 octobre à Paris à l’âge de 79 ans des suites d’une longue maladie, a indiqué son agent à l’AFP.

L’actrice, née en 1940 à Bonifacio d’un père kabyle et d’une bergère corse a été dirigée durant sa belle carrière par des metteurs en scène aussi reconnus que Henri-Georges Clouzot (La Vérité), Gérard Oury (La Menace), Claude Autant-Lara (Le Journal d’une femme en blanc) et Denys de la Patellière (Rue des Prairies).

Émue par sa disparition, Brigitte Bardot qui jouait sa soeur dans la Vérité de Henri-Georges Clouzot, a aussitôt publié un message poignant sur Twitter: «Marie-José Nat, qui fut ma petite soeur dans La Vérité, Vient de mourir me laissant une fois encore un peu plus esseulée…»

Vedette de cinéma puis de la télévision

Cette femme, à la beauté d’une grande douceur, illuminée par des yeux et des cheveux de jais, reçut en 1974 le prix d’interprétation féminine à Cannes pour Les Violons du Bal de Michel Drach, l’histoire autobiographique du réalisateur avec qui elle partagea sa vie durant plus d’une décennie.

Michel Drach, qui fut au début de sa carrière l’assistant de Jean-Pierre Melville, lui avait offert dès 1967, l’un de ses plus beaux rôles dans Élise ou la vraie vie. L’histoire d’amour de la jeune ouvrière d’usine Elise Le Tellier avec Mohamed Chouik, un militant algérien du FLN (Front de libération nationale, en lutte pour l’indépendance de l’Algérie), fit scandale à sa sortie, cinq ans à peine après l’indépendance de l’Algérie.

Marie-José Nat aura aussi été une des premières grandes vedettes de la télévision française, appelée alors, sous le sigle de L’ORTF. Dès 1959, sous la direction de Claude Barma elle jouait au côté de Michel Piccoli et de Jean-Pierre Cassel La Nuit de Tom Brown. Mais c’est son personnage de Julia Angelier Vernet dans le formidable feuilleton historique Les Gens de Mogador, la saga d’une famille aristocratique du second Empire à la Seconde Guerre mondiale, qui fera de Marie-José Nat une des plus grandes étoiles de la télé des années 70 avec l’inoubliable Jean Piat (Les Rois maudits).

L’actrice se remaria en 2005 avec l’écrivain, peintre et parolier Serge Rezvani. Sous pseudonyme, il signa J’ai la mémoire qui flanche et Le tourbillon de la vie, immortalisées bientôt par Jeanne Moreau. Dans L’Ultime amour, le récit de sa vie, il écrivit des mots superbes sur sa dernière épouse, sur une nouvelle chanson, partition à l’appui: «J’ai cru ma vie finie, bien avant toi, ô Marie-Jo…»

La Vérité de Henri-Georges Clouzot, en 1960, avec Marie-José Nat, Brigitte Bardot, Paul Meurisse…

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Bertrand Guyard

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