Resident Evil 3 : le 2 mais en mieux ?

Artnespress : Le remake de Resident Evil 2 a fait sensation l’année dernière. Réalisation superbe, ambiance angoissante à souhait et gameplay inoubliable. Ce troisième volet, prévu pour le 3 avril, fera-t-il mieux ?

Si Resident Evil est devenue au fil des ans une licence culte et largement intégrée dans la Pop Culture, son empreinte dans la mémoire collective est quand même plus à son avantage dans le registre du jeu vidéo que dans celui du cinéma. Même si la franchise, dans son pendant cinématographique, reste celle qui a rapporté le plus d’argent dans les adaptations de licence vidéoludique, avec plus de 1,2 milliards $ en six films.

En attendant la prochaine série développée par Netflix autour de la licence (ultra) fétiche de Capcom, c’est à nouveau vers le jeu vidéo qu’il faut se tourner, puisque l’éditeur s’apprête à lâcher dans l’arène, le 3 avril prochain, un remake de son fameux Resident Evil 3, tout juste un an après le souvenir mémorable laissé par la très impressionnante nouvelle version de Resident Evil 2 (dont nous vous disions ici tout le bien que nous en pensions). A l’invitation de Capcom, nous avons eu l’occasion de poser nos mains dessus lors d’une session de jeu d’un peu moins de 3h. Premières impressions manette en main.

SPEED ET (SURTOUT) RUN !

La première chose à savoir est que le scénario de ce remake de Resident Evil 3, RE3 : Nemesis dans sa version originale de 1999 sur PlayStation, commence avant celui de RE2 et se termine quelques heures plus tard. Vous allez ainsi vivre, aux commandes du personnage iconique de Jill Valentine, des événements parallèles à ceux des héros du précédent opus, Leon et Claire. L’occasion de compléter le scénario, mais aussi de profiter d’un jeu plus spectaculaire, pour ne pas dire hollywoodien dans l’esprit.

Si l’ambiance sombre de RE2 plane toujours, l’action, dans un cadre plus ouvert que l’opus précédent, est ici omniprésente avec des zombies plus rapides pour certains, au comportement parfois vicieux et pas toujours prévisible, ce qui pimente les affrontements. Et surtout des combats à foison; les morts-vivants ayant une légère tendance à avoir aussi un instinct grégaire… Si la gestion du stock de munitions et de son inventaire est toujours de rigueur, la nouveauté réside dans l’apparition de l’esquive, absente du précédent volet. Si vous êtes assez habile, vous serez en mesure de faire une esquive parfaite, qui ralentira très sensiblement (on est pas non plus dans un effet de Bullet Time à la Matrix…) le temps. Pratique pour éviter justement de se faire attraper par un zombie. Car si tel est le cas, on se fait automatiquement mordre au moins une fois avant que la créature ne lâche prise.

NEMESIS, FAIS MOI PEUR…

La mise en scène quant à elle joue plutôt la carte du Jump Scare que celle de l’atmosphère pesante de RE2, jusqu’à la bonne dose de stress et d’adrénaline lorsque le Nemesis se matérialise sous nos yeux. Arme biologique humanoïde imposante que rien ne peut stopper, pas même les murs de la ville de Raccoon City, il est aussi doté d’un arsenal surpuissant, capable de “dasher” (foncer) sur vous, marche plus vite (il fait un pas quand vous devez en faire cinq…), est capable évidemment de passer à travers les murs et même les portes blindées pour tenter de vous faire la peau. Petite nouveauté d’ailleurs de ce remake, le Nemesis sera capable de vous poursuivre jusque dans une salle de sauvegardes, sanctuaire inviolable jusqu’ici dans la saga, servant de protection aux joueurs. C’est en tout cas ce que nous avons constaté lors de notre session de jeu; à moins qu’il ne s’agisse d’un bug ?

Autant dire que nous n’avons pas eu le temps de souffler pendant ces presque trois heures de jeu passée presque sous tension permanente grâce (ou à cause de…) au Nemesis, qui ne vous lâchera jamais et sait aussi ménager ses effets de surprise. Sur ce point d’ailleurs, la mise en scène du personnage a été retravaillée en fonction des actions du joueur, aux dires de Capcom. La créature maintient sur lui une pression constante, que ne donnait pas exactement le personnage de Mr. X dans le précédent volet (très réussi, soit dit en passant).

Enfin, tout comme le remake de Resident Evil 2, le 3e volet est également développé grâce au RE Engine, le même qui a servi pour faire le formidable Resident Evil VII. Les environnements, tout comme les visages des personnages, nous ont même semblé un petit cran au-dessus de RE2. Le résultat est en tout cas absolument superbe et plus que jamais immersif.

On glissera pour terminer quelques mots sur Resident Evil : Resistance, le volet multijoueurs accompagnant Resident Evil 3, que nous n’avons pas pu tester. Proposant un gameplay asymétrique 4 contre 1, sorte de croisement entre les jeux cultes Dungeon Keeper (les vrais savent !) et Left 4 Dead, le jeu désignera un joueur en tant que Mastermind (ou “maître de jeu”), qui sera aux commandes de pièges mortels pour tester les Survivants incarnés par les 4 autres joueurs. Eux tenteront de s’échapper du lieu dans lequel ils ont été emprisonnés… A voir donc, en espérant très fort que ce volet multijoueurs, qui semble assez grisant sur le papier, ne soit pas très / trop déséquilibré à sa sortie.

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