« Never Grow Old » : un eurowestern mélancolique

ARTNEWSPRESS : Sur une trame vieille comme la conquête de l’Ouest, le réalisateur irlandais Ivan Kavanagh mêle acteurs américains et européens.

Tout au long de la projection de Never Grow Old, on ne peut s’empêcher de penser que l’histoire du tournage de ce film étrange est sans doute plus intéressante que son scénario convenu. Car des bandits venus terroriser une ville d’honnêtes pionniers, quelque part entre le Mississippi et les Rocheuses, on en a vu des légions, depuis la naissance du western.

Les westerns tournés entre Irlande et Luxembourg, dont la distribution réunit des acteurs américains (Emile Hirsch, John Cusack) et des actrices belges (Anne Coesens, Déborah François) ne fourmillent pas, eux, dans les histoires du cinéma. Cet exotisme n’est sans doute pas pour rien dans ce sentiment diffus d’étrangeté qui sauve Never Grow Old de la banalité.

Pluie et horizon bouché

L’honnête immigré irlandais (Emile Hirsch fait un gros travail sur son accent, sous la direction du réalisateur lui-même irlandais, Ivan Kavanagh), fermier à plein temps et accessoirement entrepreneur de pompes funèbres, qui tombe sous la coupe d’un criminel endurci affligé d’une propension à philosopher (John Cusack, qui a l’air de beaucoup s’amuser à faire oublier ses personnages de chics types) ne génère pas une dynamique très originale.

Mais l’organisation du récit autour de la répétition des enterrements sous la pluie, l’horizon perpétuellement bouché par des nuages bas inspirent une certaine mélancolie.

 

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Thomas Sotinel

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