Artnewspress :
AlloCiné suit la 38ème édition du Festival de Sundance et a pu découvrir trois pépites du cinéma indépendant américain, dont 892, film porté par John Boyega (Les Derniers Jedi).
892
L’interprétation de John Boyega inspire le respect et devrait (ré)attirer l’attention sur le fait qu’il a du talent à revendre. Il se livre à corps perdu dans son rôle d’homme acculé et conscient du risque qu’il encourt à braquer une banque, en particulier en tant qu’homme Noir sur le sol américain.
892 est le premier long métrage solo de la réalisatrice Abi Damaris Corbin, qui suit l’agenda du film de braquage à la lettre près, sans proposer d’élément nouveau au genre. La recette est cependant bien suivie et devrait contenter ses fans. A noter qu’il s’agit du dernier long métrage de Michael Kenneth Williams, décédé l’an dernier, et qui incarne ici le négociateur.
Dual
Atteinte d’une maladie incurable, Sara (Karen Gillan, Nebula dans l’univers Marvel) décide de recourir à cette procédure. Son double prend de l’importance dans sa vie, au point que son petit ami commence à la délaisser pour s’intéresser au clone. Finalement, Sara se retrouve en rémission et le double doit disparaître, sauf qu’il y a une procédure pour ce cas précis… le duel, qui donne son titre au film.
Arrêtons-nous là pour l’intrigue, citons simplement que le formateur de Sara pour le duel est joué par Aaron Paul, alias Jesse dans Breaking Bad. En 1h30, le réalisateur Riley Stearns donne toutes les clés au spectateur pour comprendre la façon dont son monde s’organise.
Malgré cette courte durée, Dual parvient à traiter le voyage psychologique de Sara sans faire de raccourcis faciles ou négatifs à la compréhension. Le film s’octroie même quelques moments légers, afin de contrebalancer le ton plutôt noir de l’ensemble. Sans être un chef d’œuvre, Dual contentera aisément l’amateur de thrillers SF bien faits et cohérents.
Lucy and Desi
Produit par Amy Poehler (la Leslie Knope de Parks and Recreation), ce film revient sur toute la carrière de Lucille Ball, actrice hors norme qui s’est retrouvée à la tête d’une série historique de la télé américaine (I Love Lucy) et a été la première femme à posséder un studio de télévision d’une ampleur sans précédent, le tout grâce à énormément de travail et de talent.
On découvre alors le parcours d’une star qui doit se battre pour montrer une femme enceinte dans une série télé, arriver à maintenir le succès et se démener au quotidien (un tournage d’une semaine par épisode, 40 semaines par an, sans répétition). Parmi les choses très intéressantes que l’on apprend figure le fait que Lucy et son mari Desi, via leur société de production, aideront la première série Star Trek à voir le jour.
En plus d’être passionnant, Lucy and Desi met aussi en lumière (peut-être malgré lui) l’intérêt qu’il y aurait à comparer la carrière d’Amy Poehler à l’aune de celle de Lucille Ball tant les deux femmes présentent des similarités, tant physiques (mimiques, gestuelle) que spirituelles. Avis aux documentaristes !
Lucy and Desi sortira prochainement sur Prime Video.
Corentin Palanchini